La partie orientale de la RDC est à feu et à sang. Appuyé par l’armée rwandaise, le M23 tente de progresser pour conquérir Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. Face à cette situation préoccupante, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a interrompu sa mission officielle en République socialiste du Vietnam.
Sans épuiser son agenda diplomatique, le speaker de la Chambre basse du Parlement a décidé de regagner le pays, alors que la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC sont mises à mal par les Forces rwandaises de défense (RDF) et le Mouvement du 23 mars (M23) qui poursuivent leur expansion territoriale au Nord-Kivu et Sud-Kivu.
La deuxième personnalité du pays dans l’ordre protocolaire rentre à Kinshasa pour appuyer les « efforts déployés par le chef de l’État, Félix Tshisekedi, et les Forces armées de la RDC (FARDC), engagées dans des combats intenses contre les combattants du M23 dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu », a expliqué son cabinet.
Selon l’ONU, ces derniers jours, le M23 a réalisé une percée face à l’armée du gouvernement de Kinshasa dans la province du Nord-Kivu. Le groupe armé aurait également pris, mardi, le contrôle de Minova, une ville du Sud-Kivu située à un carrefour stratégique le long de la route vers Goma, l’une des principales métropoles du pays. La même source a souligné que la prise de Minova pourrait en outre affecter le Nord-Kivu, où plus de 2,8 millions de personnes déplacées ont trouvé refuge dans les environs de Goma et de Sake.
Mercredi à New York, cette crise a été au cœur d’un échange entre le chef de la diplomatie angolaise, Tete Antonio et le représentant permanent de la France à l’ONU, Nicolas De Rivière. « J’ai exprimé le plein soutien de la France aux efforts de médiation menés par le président angolais João Lourenço », a déclaré le diplomate français, assurant que la France continuera d’œuvrer en faveur de la paix dans la région des Grands Lacs au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.