A Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, la situation sécuritaire est marquée par la « présence de l’armée congolaise », a affirmé lundi Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, rassurant que l’administration Tshisekedi continue de travailler « pour éviter le carnage et les pertes en vies humaines au regard des intentions manifestes du Rwanda ».
Les Forces rwandaises de défense (RDF) et les rebelles du M23 occupent une partie de Goma. L’armée congolaise appuyée par les Wazalendo tentent de les repousser. Des morts et blessés sont signalés.
« Nous recommandons à la population de Goma de suivre les dispositions suivantes : Rester à l’abri, à la maison ; s’abstenir de commettre des actes de vandalisme et de pillage ; barrer la route à la propagande manipulatrice du Rwanda », a déclaré Patrick Muyaya.
Face à la violation flagrante de la souveraineté de la RDC, le gouvernement a appelé tous les Congolais, où qu’ils se trouvent dans le monde, à se mobiliser en soutien aux populations du Nord-Kivu, FARDC et Félix Tshisekedi. « Nous sommes tous gardiens de notre territoire ! Aucun centimètre ne sera cédé », a-t-il souligné.
Dimanche, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de la Francophonie de la République démocratique du Congo a souligné que cette situation n’est « pas un conflit comme les autres ». Il s’agit plutôt d’« une déclaration de guerre qui ne se cache plus derrière des manœuvres diplomatiques », a-t-elle dit, soulignant que « le Rwanda s’apprête à orchestrer un carnage au grand jour ». Elle a également affirmé qu’il est « clair que cette crise est directement liée au pillage économique de notre pays par le Rwanda ».