Le chef de la diplomatie kenyane, Musalia Mudavadi, a annoncé que le gouvernement congolais s’est engagé à « indemniser le gouvernement du Kenya pour les dommages » causés à son ambassade à Kinshasa par des manifestants en colère qui protestaient contre l’agression rwandaise.
Dans la capitale congolaise, des manifestations ont conduit à des attaques contre plusieurs ambassades, notamment celles de Belgique, de France, du Kenya, du Rwanda, des États-Unis et d’Ouganda. Selon le ministre kenyan des Affaires étrangères, qui a échangé avec son homologue de la RDC sur ce sujet, les autorités congolaises ont confirmé l’incident malheureux et assuré que des mesures urgentes étaient prises pour remédier à la situation et rétablir l’ordre.
« Le ministre des Affaires étrangères de la RDC s’est engagé à évaluer et à indemniser le gouvernement kenyan pour les dommages causés à l’ambassade », a annoncé Musalia Mudavadi, rappelant que les attaques violentes, les pillages et les destructions de biens constituent une grave violation du droit international et des principes et dispositions de longue date de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, en particulier l’article 22 (2) et l’article 29 qui affirment respectivement que les locaux de la mission et la personne d’un agent diplomatique sont inviolables.
Des manifestants accusaient le Kenya de soutenir le Rwanda. Nairobi dit avoir noté les assurances données par Kinshasa, selon lesquelles, en tant que pays partenaire amical en raison de son engagement envers le droit international, « le gouvernement de la RDC a pris une réponse d’urgence pour faire face à la situation et assurer la sécurité et la sûreté du personnel kenyan et de leurs familles ».
Alors que les violents combats se poursuivent au Nord-Kivu entre les FARDC et les RDF, le Kenya a affirmé son partenariat continu et son engagement à travailler avec la région et les acteurs internationaux pour trouver des solutions pacifiques à ce conflit.
Cette crise au cœur d’une nouvelle réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, convoquée ce mardi. Selon une source onusiens, les membres de cet organe pourraient appeler à une cessation immédiate et inconditionnelle des hostilités pour mettre un terme aux combats en cours à Goma et dans ses environs. Ils pourraient également exhorter les parties à permettre l’accès humanitaire aux populations touchées, notamment en rouvrant l’aéroport de Goma et d’autres couloirs de transport.