Devant le CDH, principal organe intergouvernemental des Nations unies traitant de la question des droits de l’homme, à Genève, en Suisse, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a condamné, lundi 24 février, les « violences meurtrières » commises par les Forces rwandaises de défense (RDF) et les rebelles du M23, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Au Nord et Sud-Kivu, les RDF-M23 contrôlent plusieurs localités et villes. Selon l’ONU, ces forces d’occupation ont commis « d’horribles violations des droits de l’homme ». A l’ouverture de la cinquante-huitième session ordinaire du Conseil des droits de l’homme, António Guterres a souligné l’urgence de « faire taire les armes » et de recourir à « la diplomatie et au dialogue ».
« En République démocratique du Congo, nous assistons à un tourbillon de violences meurtrières et à d’horribles violations des droits de l’homme, amplifié par la récente offensive du M23, soutenue par les Forces de défense rwandaises. Alors que de plus en plus de villes tombent, le risque d’une guerre régionale augmente. Le récent sommet conjoint en Tanzanie a proposé une voie à suivre, avec un nouvel appel à un cessez-le-feu immédiat », a-t-il déclaré, soulignant que la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC doivent être respectées car, « le peuple congolais mérite la paix ».
Par la même occasion, le chef de l’ONU a rappelé que le Pacte pour l’avenir appelle à des processus et des approches de paix ancrés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, le droit international et la Charte des Nations Unies.
« Il propose des actions spécifiques pour donner la priorité à la prévention des conflits, à la médiation, à la résolution et à la consolidation de la paix », a-t-il expliqué, précisant que ce document onusien comprend également un engagement à s’attaquer aux causes profondes des conflits, qui sont si souvent liées au déni des besoins et des droits humains fondamentaux.
Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a décidé, début février, par consensus, d’ouvrir une mission urgente d’établissement des faits et une commission d’enquête sur les atrocités commises par toutes les parties au conflit armé dans l’est de la République démocratique du Congo.