Le nouveau chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a condamné lundi l’assaut de l’armée rwandaise contre la ville de Goma, appelant le Rwanda à respecter la souveraineté de la République démocratique du Congo (RDC).
L’agression rwandaise contre la RDC a évoqué hier lors d’un échange téléphonique entre le secrétaire d’État américain, Marco Rubio et le président de la RDC, Félix Tshisekedi, alors que d’intenses combats se poursuivent dans la capitale provinciale du Nord-Kivu entre les FARDC et les RDF.
Selon Tammy Bruce, porte-parole du Département d’Etat américain, « Rubio a condamné l’assaut contre Goma par le M23 soutenu par le Rwanda et a affirmé le respect des États-Unis pour la souveraineté de la RDC ».
La résolution de ce conflit passe par le dialogue. « Le secrétaire Rubio et le président Tshisekedi ont convenu de l’importance de faire progresser le processus de Luanda et des efforts du président angolais João Lourenço pour relancer les pourparlers entre la RDC et le Rwanda dès que possible », a souligné la même source.
Face à la poursuite de l’offensive des RDF-M23, la communauté internationale se mobilise pour trouver une solution politique. Les présidents Cyril Ramaphosa de l’Afrique du Sud et Paul Kagame du Rwanda se sont entretenus hier, notamment sur l’escalade des combats qui ont entraîné la mort de soldats de la paix du SAMIDRC. « Les deux chefs d’Etat ont convenu de la nécessité urgente d’un cessez-le-feu et de la reprise des pourparlers de paix par toutes les parties au conflit », a annoncé la présidence sud-africaine.
Pour sa part, la diplomate norvégienne a condamné les récentes offensives du M23 soutenu par le Rwanda. « La souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC doivent être respectées, conformément à la Charte des Nations unies », a-t-elle exigé, précisant la Norvège suit l’évolution de la situation avec une profonde inquiétude, notamment en ce qui concerne la sécurité et le bien-être de la population civile.
Au regard de la gravité de la situation, le Conseil de sécurité de l’ONU, qui s’était réuni dimanche sur cette crise, a convoqué une nouvelle session ce mardi 28 janvier, à la demande du gouvernement congolais.