Le Groupe international de contact pour la région des Grands Lacs (GIC) a condamné fermement l’offensive en cours de l’armée rwandaise visant à conquérir la ville de Goma, dans l’est de la RDC. Dans un communiqué publié lundi, cet organisme appelé le Rwanda à retirer ses troupes du territoire congolais.
« La souveraineté et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo doivent être respectées », tranche le GIC, qui comprend des représentants du Danemark, de la Belgique, de l’Union européenne, de la France, de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Suède, de la Suisse, du Royaume-Uni et des États-Unis.
Alors que l’étau se resserre autour de Goma, le GIC a appelé à une désescalade urgente et au respect du cessez-le-feu.
« Nous exhortons le M23 et les RDF à cesser leur offensive dans toutes les directions, à permettre l’accès humanitaire à la ville de Goma et à se retirer. La prise de Goma par le M23 aura de graves conséquences humanitaires et sécuritaires sur le terrain. Des centaines de milliers de personnes fuient actuellement leurs foyers, s’ajoutant aux millions de personnes déjà déplacées à l’intérieur du pays dans l’est de la RDC en raison du conflit », a-t-il déclaré.
Pour le Groupe international de contact pour la région des Grands Lacs, la nouvelle offensive du M23 et des RDF sape les efforts visant à parvenir à une résolution pacifique du conflit, en particulier le processus de paix de Luanda mené par le président angolais João Lourenço.
« Nous appelons tous les dirigeants régionaux à faire pression pour un nouvel effort diplomatique en cette période critique. Nous exhortons les dirigeants de la RDC et du Rwanda à revenir à la table des négociations, à respecter le cessez-le-feu d’août et à mettre en œuvre leurs engagements dans le cadre du CONOPS du processus de Luanda », a-t-il ajouté.
Au cours des attaques de la coalition RDF-M23, au moins trois Casques bleus de l’ONU et une dizaine de soldats de la SAMIDRC ont été tués.
« Nous déplorons la mort des personnels militaires de la MONUSCO et de la SAMIDRC, et exprimons nos plus sincères condoléances à leurs familles, aux Nations Unies et à leurs pays d’origine », a-t-il dit, rappelant que toute menace ou attaque contre les Casques bleus ou le personnel humanitaire est inacceptable.
Le GIC a également dénoncé les opérations de brouillage et de spoofing qui mettent en danger la sécurité des civils, des vols des Nations unies et des vols humanitaires.