Le lieutenant-général brésilien Ulisses De Mesquita Gomes est le nouveau commandant de la force de la Monusco. L’annonce de sa nomination à ce poste a été faite mardi 28 janvier par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans un contexte d’intenses combats dans l’est de la RDC entre l’armée congolaise « FARDC » et les Forces rwandaises de défense (RDF).
35 années d’expérience en matière de réponse aux crises, de gestion des conflits et de maintien de la paix, Ulisses De Mesquita Gomes a succédé au général de division sénégalais Khar Diouf qui, depuis octobre 2023, était le commandant par intérim de la Force de la Monusco.
Selon l’ONU, le Brésilien possède une expertise opérationnelle et stratégique ainsi qu’une expérience diplomatique. Son dernier poste était dans l’armée de son pays, où il a servi comme chef adjoint du commandement logistique de l’armée. Avant cela, il était attaché militaire du Brésil aux États-Unis d’Amérique.
« Il a précédemment servi comme commandant de la 7e brigade d’infanterie au Brésil, conseiller de défense du ministre des Affaires stratégiques du gouvernement brésilien et chef de la planification et des opérations de la 11e brigade d’infanterie. Son expérience internationale comprend son déploiement auprès de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) (2008-2009) et sa nomination comme chef du service des opérations militaires en cours et de l’équipe de politique et de doctrine au Bureau des affaires militaires du Département des opérations de paix des Nations Unies (2017-2019) », a expliqué le porte-parole du secrétaire général de l’ONU.
Le lieutenant-général Gomes est titulaire d’une licence en droit de l’Université fédérale du Brésil et d’une maîtrise en sciences militaires et en droit de l’École d’état-major de l’armée brésilienne. Il parle couramment l’anglais, le français, le portugais et l’espagnol.
Sa nomination intervient au moment où les combats font rage au Nord-Kivu. La situation humanitaire à Goma et dans ses environs reste préoccupante. Les hôpitaux de Goma continuent d’être débordés et peinent à gérer l’afflux de blessés.