24 heures après son tête-à-tête avec Félix Tshisekedi à Luanda, João Lourenço, médiateur entre la RDC et le Rwanda, s’est entretenu par téléphone successivement avec Paul Kagame et Emmanuel Macron, jeudi 30 janvier, alors que l’armée rwandaise poursuit son offensive vers le Sud-Kivu après l’occupation de Goma au Nord-Kivu.
Selon la présidence angolaise, le médiateur a mis l’accent sur l’appel vigoureux pour préserver les acquis déjà réalisés dans le cadre du processus de Luanda, à savoir « le cessez-le-feu, la neutralisation des forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et le licenciement des forces/levée des mesures de sécurité adoptées par le Rwanda, c’est-à-dire le retrait des Forces de défense rwandaises du territoire de la RDC ».
« Il a été souligné que, malgré les efforts de médiation, seuls la bonne volonté et l’engagement des parties – la République démocratique du Congo et la République du Rwanda – permettront de faire avancer le processus de pacification dans l’Est de la RDC, ce qui n’a pas été observé », a-t-elle renchéri.
En dépit des divergences diplomatiques persistantes entre Kinshasa et Kigali, João Lourenço a réitéré réitère qu’il continuera à prendre des mesures pour rapprocher les parties, soulager les tensions et rétablir la paix, « afin que les populations souffrantes de l’est de la République démocratique du Congo puissent développer leur vie dans un environnement de normalité ».
Cette crise a été évoquée aussi hier à Kinshasa par le président congolais, Félix Tshisekedi et le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, qui a condamné fermement l’offensive du Rwanda et exigé le retrait de ses troupes du territoire congolais. Ce vendredi, Barrot va s’entretenir avec Paul Kagame à Kigali.