Les dirigeants de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) se réunissent en sommet extraordinaire, ce vendredi 31 janvier à Harare, au Zimbabwe, pour discuter de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ils devraient renforcer leur soutien à la force régionale SAMIDRC qui appuie l’armée congolaise dans les combats contre l’armée rwandaise et les rebelles du M23.
Cette rencontre fait suite à la réunion d’urgence de l’organe chargé des questions de défense et de sécurité (Troïka de l’organe de la SADC) avec les pays contributeurs de troupes à la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC), tenue le 28 janvier, sous la direction de Samia Suluhu Hassan, présidente de la Tanzanie.
L’Afrique du Sud, qui commande cette force, a assuré cette semaine que les troupes de la SADC continuent d’opérer « avec détermination, courage et discipline » dans la quête de la paix et de la stabilité dans l’est de la RDC, mais elles ont urgemment besoin du soutien de tous les partenaires, notamment l’ONU et l’UA.
« Nous souhaiterions demander au CPSUA de donner la priorité au soutien à la SAMIDRC lors du décaissement des fonds par le biais du Fonds de réserve de crise du Fonds pour la paix. Actuellement, cette mission a besoin d’un soutien financier et matériel urgent pour surmonter la situation actuelle en RDC. Nous souhaitons également demander aux Nations unies de fournir davantage de soutien à la SAMIDRC conformément aux résolutions 2719 et 2717 », a plaidé Ronald Lamola, chef de la diplomatie sud-africaine, lors de la dernière réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.
Le renforcement du soutien à la SAMIDRC est fondamental au moment où, selon l’ONU, l’armée rwandaise qui, après avoir conquis plusieurs territoires au Nord-Kivu, notamment la ville stratégique de Goma, avance vers le Sud-Kivu.
« Nous sommes particulièrement préoccupés par la situation au Sud-Kivu, qui reste très instable, avec des rapports crédibles selon lesquels le M23 avance rapidement vers la ville de Bukavu. En outre, nos collègues de la mission de maintien de la paix indiquent que des mouvements transfrontaliers des Forces de défense rwandaises (RDF) dans cette direction ont été signalés », a déclaré jeudi Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU.
Au Sud-Kivu, les FARDC n’ont pas de soutien. En l’absence de Casques bleus, l’ONU dit craindre des risques humanitaires et sécuritaires, en particulier des conflits interethniques.