Le sommet SADC-EAC nourrit l’espoir d’une fin de la guerre rwando-congolaise. Les présidents Paul Kagame, Félix Tshisekedi, Cyril Ramaphosa, William Ruto, Samia Suluhu, Yoweri Museveni et Hassan Mohamud se réuniront samedi 8 février en Tanzanie pour trouver une solution pacifique à ce conflit qui a des ramifications régionales préoccupantes.
Ce sommet conjoint, qui sera précédé d’une réunion ministérielle vendredi, fait suite à un accord entre le président de la SADC, Emmerson Mnangagwa du Zimbabwe et le président de l’EAC, William Ruto. Les dirigeants régionaux sont déterminés à mettre fin à cette crise par des moyens pacifiques, alors que les Forces rwandaises de défense (RDF) renforcent davantage leur position dans l’est de la RDC.
« La paix et la sécurité sont des ingrédients essentiels au commerce et à l’investissement dans notre région. Je suis heureux que les dirigeants de la Communauté de développement de l’Afrique australe et de la Communauté de l’Afrique de l’Est aient convenu de se réunir conjointement pour discuter du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo. Grâce à notre effort collectif, nous ferons en sorte que la sécurité règne sur notre continent », a déclaré le président kenyan.
Selon William Ruto, les présidents Samia Suluhu (Tanzanie), Félix Tshisekedi (RDC), Paul Kagame (Rwanda), Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud), Yoweri Museveni (Ouganda) et Hassan Mohamud (Somalie) ont confirmé leur participation à ce sommet extraordinaire qui se tiendra à Dar es Salaam.
Dimanche, le Rwanda a déclaré qu’il a toujours plaidé en faveur d’une solution politique au conflit en cours et a accueilli favorablement la proposition de sommet conjoint SADC-EAC.
Cependant, des divergences diplomatiques persistent entre Kinshasa et Kigali, alors que l’armée rwandaise occupe plusieurs localités en RDC. De son côté, le gouvernement rwandais a conditionné la signature d’un accord de paix à un dialogue direct entre l’administration Tshisekedi et les rebelles du M23 et la neutralisation des FDLR, tandis que le gouvernement congolais a exigé le retrait immédiat et inconditionnel des troupes rwandaises de son territoire et la fin du soutien rwandais au M23.
Face à la méfiance mutuelle et aux intérêts divergents, les dirigeants régionaux tenteront de rapprocher le plus possible des points de vue afin de trouver une solution pacifique.