Les habitants de Goma vivent la peur au ventre. Soutenus par l’armée rwandaise, les rebelles du M23 consolident leur présence dans la capitale provinciale du Nord-Kivu en effectuant régulièrement des patrouilles et des perquisitions à domicile, a dénoncé lundi Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU.
Les RDF-M23, qui ont commis d’innombrables violations du droit international humanitaire, poursuivent une stratégie de la terreur. Selon l’ONU, « des pillages et des occupations de domiciles privés par le groupe armé ont été signalés, ainsi que des tentatives de saisie de véhicules, notamment ceux appartenant à des organisations humanitaires, ce qui constitue bien entendu une violation du droit international humanitaire ».
Pendant ce temps, au Sud-Kivu, les combats continuent aux abords de Minova, et les forces congolaises ont renforcé leurs positions à Nyabibwe, à 85 kilomètres de Bukavu, sur la rive ouest du Lac Kivu.
« Nos collègues de la MONUSCO, notre mission de maintien de la paix en République démocratique du Congo, mais principalement dans la partie orientale du pays, nous font part de leurs inquiétudes persistantes concernant l’avancée signalée du groupe armé M23 vers Bukavu, la capitale du Sud-Kivu », a déploré Stéphane Dujarric, rappelant que, depuis juin 2024, les Casques bleus ne sont plus présents au Sud-Kivu dans le cadre du plan de désengagement convenu avec le gouvernement congolais.
Face à cette situation inquiétante, la Chine, qui a assume la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU en février, a insisté lundi sur le respect de l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo, tout en appelant les parties au conflit à répondre aux efforts de médiation.