« Une solution durable à long terme pour la stabilité de la région doit être trouvée », a déclaré mercredi le président du Conseil européen, Antonio Costa, à l’issue de ses échanges téléphoniques avec les présidents Paul Kagame du Rwanda et Félix Tshisekedi de la RDC.
Inquiet face à l’avancée des Forces rwandaises de défense (RDF) et des rebelles du M23 dans l’est de la RDC, l’ancien Premier ministre portugais espère que le sommet conjoint SADC-EAC, prévu samedi prochain en Tanzanie, n’accouchera pas d’une souris.
« J’espère qu’un dialogue constructif se tiendra à Dar es-Salam sous les auspices de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC). Une solution durable à long terme pour la stabilité de la région doit être trouvée », a indiqué Antonio Costa sur son compte X.
Soutenu par l’armée rwandaise, le M23 est actif dans l’est de la RDC depuis des années et a désormais pris le contrôle de large pans du Nord-Kivu, dont le sous-sol est riche en métaux rares et précieux, notamment le coltan, l’or, le nickel, le cobalt et le cuivre.
Alors qu’il se renforce davantage ses troupes sur le sol congolais, le président rwandais a souligné la nécessité d’une désescalade efficace et d’une résolution du conflit qui donne la priorité au dialogue politique et assure une paix durable : « Nous avons souligné la nécessité pour toutes les parties associées à la recherche d’une solution d’être responsables et pondérées, même avec la complexité du problème », a déclaré Paul Kagame.
Ce conflit a été abordé également au Parlement fédéral belge, en présence de la cheffe de la diplomatie congolaise. Au cours de la séance de ce mercredi, le Parti socialiste a réaffirmé son soutien au peuple congolais face aux crimes du Rwanda et du M23.
« Le M23 ment sur le cessez-le-feu. Kagame et son régime sont seuls responsables de la crise », a souligné la députée Lydia Mutyebele.