L’heure est à l’inquiétude dans les rues de Goma depuis l’occupation de la ville, fin janvier, par l’armée rwandaise et le M23. Des meurtres sont signalés. Alors que la réunion des chefs d’état-major des pays membres de la SADC et l’EAC est très attendue cette semaine pour établir un plan de sécurisation de la capitale du Nord-Kivu, l’ONU a assuré, lundi 10 février, qu’elle appuiera pleinement cette initiative régionale.
Chargée du maintien de la paix et la sécurité internationales, l’ONU a salué la tenue sommet conjoint de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), qui a réaffirmé le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo (RDC).
« Les Nations unies restent déterminées à soutenir les mesures immédiates annoncées, notamment un cessez-le-feu immédiat, l’acheminement urgent de l’aide humanitaire et les mesures visant à assurer la sécurité de Goma et de ses infrastructures clés », a déclaré le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, devant la presse à New York.
Alors que les Forces rwandaises de défense (RDF) et les rebelles du M23 sèment la terreur à Goma et menacent de conquérir Bukavu, l’ONU a réitéré son appel à la reprise immédiate des processus de paix de Luanda et de Nairobi. Pour l’organisation intergouvernementale à la portée universelle, ces initiatives régionales sont « indispensables » à une résolution durable de la crise.
Après deux jours d’accalmie, d’intenses combats ont repris lundi au Sud-Kivu. Dans ce contexte d’instabilité, l’ONU a affirmé qu’elle reste pleinement engagée aux côtés du peuple congolais. Elle a réaffirmé aussi sa détermination à continuer de remplir son mandat en faveur des initiatives de paix, contribuant ainsi à un avenir stable et sûr.