Après la percée de l’armée rwandaise et du M23 dans la province du Sud-Kivu, la France, à l’instar de l’Union européenne, s’est dite « prête » à la mise en œuvre de nouvelles sanctions multilatérales contre tous les acteurs contribuant au conflit armé, à l’instabilité et à l’insécurité dans l’est de la RDC.
La pression internationale s’accentue sur le pays de Paul Kagame. Le gouvernement français, réaffirmant sa solidarité envers la République démocratique du Congo et son attachement indéfectible à son intégrité territoriale et à sa souveraineté, a exigé samedi le retrait « sans délai » des troupes rwandaises du territoire congolais.
« La France condamne avec fermeté l’offensive du M23 soutenue par le Rwanda dans le Sud-Kivu en direction de Bukavu, à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Elle est très préoccupée par les combats en cours, qui aggravent une situation humanitaire déjà dramatique. Le M23 doit cesser immédiatement son offensive et se retirer des territoires dont il a pris le contrôle. Le soutien aux groupes armés par toutes les parties doit cesser », a déclaré la diplomatie française.
Alors que le Rwanda n’entend pas reculer, la France se dit « prête à la mise en œuvre de nouvelles sanctions multilatérales contre tous les acteurs contribuant au conflit armé, à l’instabilité et à l’insécurité à l’est de la RDC ».
La reprise du dialogue
Pour une solution durable à ce conflit, Paris a appelé l’ensemble des groupes armés, dont le M23, à déposer les armes et à reprendre le dialogue. Selon l’administration Macron, la priorité va au retour au cessez-le-feu et à la reprise des négociations.
« Après la prise de Goma le 28 janvier 2025, cette offensive du M23 appuyé par les RDF compromet les efforts régionaux de paix et la mise en œuvre des conclusions du sommet conjoint de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) tenu les 7 et 8 février 2025 », a dénoncé la diplomatie française, tout en exhortant instamment les parties à mettre en œuvre le cessez-le-feu immédiat et sans conditions décidé lors de ce sommet.
L’Union européenne a également condamné cette nouvelle offensive de l’armée rwandaise, prévenant Kigali que « la violation continue de l’intégrité territoriale de la RDC ne restera pas sans réponse ».