Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, sans condamner clairement l’offensive des Forces rwandaises de défense (RDF), a exigé samedi le respect de la souveraineté et l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo (RDC).
Rejetant la solution militaire, le chef de l’ONU, qui participait au sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, a estimé que les conclusions du récent sommet conjoint EAC-SADC offrent une voie à suivre, avec un appel renouvelé à un cessez-le-feu immédiat et un nouvel élan aux efforts régionaux basés sur les processus de Luanda et de Nairobi.
« En République démocratique du Congo, le peuple congolais souffre, une fois de plus, d’un cycle brutal de violence. Et les combats qui font rage au Sud-Kivu, conséquence de la poursuite de l’offensive du M23, menacent de pousser toute la région au bord du précipice.Il faut éviter à tout prix une escalade régionale. Il n’y a pas de solution militaire. L’impasse doit prendre fin et le dialogue doit commencer. Et la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC doivent être respectées », a-t-il déclaré du haut de la tribune de l’UA.
Pour Antonio Guterres, il est désormais temps de procéder à une mise en œuvre rapide des décisions du sommet de Tanzanie. A cet égard, il a invité l’Union africaine à « compter sur le soutien continu des Nations Unies, notamment de la MONUSCO ».
L’offensive rwandaise a été condamnée par la diplomatie française. Dans un communiqué publié samedi, la France s’est dite « prête » à la mise en œuvre de nouvelles sanctions multilatérales contre tous les acteurs contribuant au conflit armé, à l’instabilité et à l’insécurité dans l’est de la RDC.