Les solutions africaines sont toujours la meilleure façon de s’attaquer aux problèmes africains, a déclaré samedi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, réagissant à la déclaration de l’Union européenne selon laquelle elle envisage d’urgence tous les moyens à sa disposition pour mettre fin à l’offensive rwandaise dans l’est de la RDC.
« Quels devraient être, selon vous, ces moyens ? Devrait-il s’agir d’une intervention militaire ? Devrait-il s’agir de sanctions ? », à cette préoccupation de la presse, Antonio Guterres a répondu qu’il ne savait pas à quoi pense l’UE, mais il a assuré que les dirigeants africains sont déterminés à parvenir à une solution durable.
« Toute aide qui pourrait venir d’autres continents sera bien sûr la bienvenue. Mais la clé de la solution à ce problème est ici. J’ai toujours pensé que les solutions africaines sont toujours la meilleure façon de s’attaquer aux problèmes africains », a-t-il déclaré lors d’une conférence presse tenue samedi à Addis-Abeba en marge du sommet de l’UA.
Pour le chef de l’ONU, « ce problème sera résolu s’il existe une unité africaine efficace et une diplomatie africaine pour le résoudre ».
« La contribution d’autres continents comme l’Europe sera bien sûr importante, mais la clé de la solution du problème est là. C’est pourquoi il était si important d’organiser un sommet conjoint de la SADC et de la Communauté de l’Afrique de l’Est. Lors de ce sommet, une voie claire a été définie pour un cessez-le-feu, et nous pensons qu’un cessez-le-feu immédiat est absolument crucial », a-t-il expliqué, soulignant qu’il est absolument crucial d’arrêter les combats pour ne pas étendre la zone de conflit, car les risques d’expansion régionale sont très élevés à l’heure actuelle, depuis l’offensive sur Bukavu.
Néanmoins, il a reconnu qu’un certain nombre de choses importantes ont été convenues et qui doivent maintenant être mises en œuvre. « L’une est la neutralisation des FDLR, l’autre est le retrait des forces rwandaises », a-t-il dit.
Antonio Guterres a insisté sur une solution politique. Selon lui, il faut avoir une diplomatie et un dialogue garantissant que l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo soit maintenue et qu’on avance vers une situation où il y aura une unité dans la façon dont le pays sera gouverné.