Présidente du Conseil de sécurité de l’ONU en février, la Chine a annoncé que l’organe chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationale se réunit ce mercredi pour discuter de la crise rwando-congolaise, alors que la RDC attend l’adoption d’une résolution condamnant fermement l’agression rwandaise et exigeant le retrait des troupes rwandaises de son territoire.
Les membres du CS de l’ONU suivent de près la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, où l’armée rwandaise a réalisé une percée dans la province du Sud-Kivu, en commettant, selon le haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, plusieurs cas d’exécutions sommaires d’enfants.
« Ils devraient également poursuivre leurs discussions sur un projet de résolution d’initiative française sur la situation dans le pays », a précisé une source onusienne.
Mardi, lors de la séance qui discutait de la pratique du multilatéralisme et la réforme de la gouvernance mondiale, la France appelé le Conseil de sécurité à « agir et remplir son rôle dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales ».
Nicolas De Rivière, représentant permanent de la France, a rappelé à ses collègues que les « attentes sont fortes », notamment pour la République démocratique du Congo. « Nous devons faire plus », a-t-il souligné.
Sur le terrain, la situation continue de se dégrader. L’armée rwandaise et le M23, qui contrôlent déjà Bukavu, poursuivent leur offensive vers Uvira.
Dans une déclaration faite mardi, la diplomatie britannique a annoncé avoir convoqué le chargé d’affaires du Rwanda à Londres. « Ces avancées constituent une violation inacceptable de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC. Le gouvernement rwandais doit immédiatement retirer toutes les troupes des Forces de défense rwandaises du territoire congolais », a-t-elle indiqué, exhortant le pays de Paul Kagame à cesser immédiatement toutes les hostilités et à revenir au dialogue dans le cadre de processus de paix menés par l’Afrique.