Principal organe décisionnel de la politique étrangère et de sécurité commune de l’UE, le Conseil des Affaires étrangères (CAE) se réunit lundi 24 février à Bruxelles, en Belgique, sous la présidence de Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne, pour « affiner sa position » et une « éventuelle réaction concrète » à l’agression rwandaise en République démocratique du Congo (RDC).
Alors que les eurodéputés ont ordonné la suspension de l’accord minier et la coopération militaire avec le Rwanda ainsi que des sanctions sévères contre les dirigeants rwandais, les ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’Union européenne échangeront des vues sur l’escalade continue dans l’est de la RDC, où le conflit s’est considérablement intensifié depuis début janvier et est aggravé par la nouvelle offensive de l’armée rwandaise et du M23.
Le chef de la diplomatie belge, Maxime Prevot a annoncé qu’il « plaidera ce lundi au Conseil des Affaires étrangères pour des mesures fortes et concrètes de l’UE pour réagir à la situation alarmante sur le terrain ».
« Le Conseil devrait affiner la position de l’UE et une éventuelle réaction concrète aux événements les plus récents. La discussion portera sur la situation humanitaire désastreuse dans le pays et sur le risque de régionalisation du conflit », a indiqué le Conseil européen dans un communiqué consulté par Afriquactu.net.
Fin janvier, Kaja Kallas a prévenu que l’UE examinerait tous les outils à sa disposition afin de demander des comptes aux responsables du maintien du conflit armé, de l’instabilité et de l’insécurité en RDC.
Dans sa déclaration, la haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité a condamné l’expansion territoriale continue des RDF-M23 qu’elle a considérée comme une violation inacceptable du cessez-le-feu convenu et une nouvelle cause d’aggravation de la crise humanitaire désastreuse dans l’est de la RDC.