L’UA est déterminée à faire taire les armes sur le continent. Le président de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, João Lourenço et le président de la Commission de cette organisation continentale, Mahmoud Ali Youssouf, ont discuté mercredi 19 mars à Luanda, notamment de la situation qui prévaut dans l’est de la République démocratique du Congo, où des combats se poursuivent entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise.
Alors que les négociations de paix sont dans l’impasse, João Lourenço et Mahmoud Ali Youssouf ont réaffirmé leur engagement en faveur du processus de Luanda, initiative diplomatique menée par le président angolais dans le but de pacifier définitivement l’est de la RDC et la région des Grands Lacs.
Notant les défis complexes que pose cette crise, les deux personnalités ont souligné l’importance d’un engagement soutenu de l’Union africaine, parallèlement aux efforts existants sur le terrain, pour soutenir les efforts de stabilisation et les processus politiques inclusifs, visant à promouvoir une paix durable et à renforcer les institutions nationales.
« Au cours de leur rencontre, les deux dirigeants ont échangé leurs points de vue sur les priorités de l’Afrique en matière de paix et de sécurité, en particulier sur la situation en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud et en Somalie. Le président de la Commission a félicité le président Lourenço pour son sens politique et ils ont tous deux réaffirmé leur engagement en faveur du processus de Luanda », a annoncé l’UA dans un communiqué.
Face à la persistance des conflits armés sur le continent, Lourenço et Youssouf ont insisté sur la nécessité de renforcer l’Architecture africaine de paix et de sécurité, de renforcer le rôle des communautés économiques régionales et des mécanismes régionaux, et de consolider le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.
Dans ce contexte d’instabilité, ils ont aussi réaffirmé la promotion du programme « Faire taire les armes » comme une priorité essentielle pour une paix et une stabilité durables en Afrique.
Même si le début du dialogue direct entre le gouvernement congolais et le M23, prévu le 18 mars, n’a pas eu lieu, « pour des raisons et circonstances d’une force plus grande », selon la présidence angolaise, Luanda a assuré qu’il continue de faire tous les efforts pour que la réunion ait lieu à temps, réaffirmant que le dialogue est « la seule solution durable » pour la paix dans l’est de la RDC.