En sus de l’appui régional, la CENCO et l’ECC viennent d’obtenir le soutien de la France et la Belgique à leur initiative du « Pacte social » dont la mise en œuvre repose sur une approche de consolidation de la paix visant à assurer une stabilité sociétale durable dans les Grands Lacs, notamment par une coopération multidimensionnelle renforcée entre les acteurs nationaux et régionaux, ainsi qu’une appropriation inclusive des leviers et outils du bien-vivre ensemble par les différentes composantes de chaque pays de la sous-région.
Après leur entretien avec le président français, Emmanuel Macron, qui assuré qu’il « appuie pleinement leur initiative », mercredi à Paris, les Catholiques et Protestants ont échangé avec le vice-Premier ministre belge en charge des Affaires étrangères, Affaires européennes et de la coopération au développement, Maxime Prevot, jeudi 18 mars à Bruxelles.
Pour le chef de la diplomatie belge, le Pacte social est une initiative de dialogue à saisir pour renforcer la cohésion et aborder les causes profondes du conflit dans l’est de la RDC. « Je leur souhaite plein succès dans leurs démarches ouvertes et inclusives qui s’inscrivent dans l’ordre constitutionnel », a-t-il indiqué.

La démarche du tandem CENCO-ECC entend garantir un garantir un engagement durable des acteurs concernés. Elle est soutenue également par la France. « Pour dépasser la crise actuelle à l’est du pays et permettre le rétablissement de la souveraineté congolaise, la France soutient le dialogue. La rencontre entre le président Tshisekedi et le président Kagame organisée par l’Émir du Qatar hier à Doha et tous les efforts régionaux vont dans ce sens. Ils doivent se poursuivre », a déclaré Emmanuel Macron à l’issue de son échange avec la délégation de religieux congolais.
Les modalités proposées par les Catholiques et Protestants visent à assurer la cohérence entre les consultations locales, les engagements nationaux ainsi que la diplomatie sous-régionale et internationale, tout en mettant en place des mécanismes efficaces de suivi et d’évaluation.
Ce processus se décline en trois phases essentielles, chacune articulée autour d’objectifs et d’actions spécifiques : La première phase concerne la constitution des « Commissions » et le démarrage, pour structurer le cadre de travail et lancer officiellement les ateliers citoyens; la deuxième est celle de l’organisation du « Forum du consensus national », pour transformer les contributions en recommandations politiques et sociétales impératives, et la troisième concerne l’engagement international et la diplomatie, pour inscrire le « Pacte Social » dans une dynamique sous-régionale et internationale, afin d’obtenir l’organisation de la conférence internationale pour la paix et le bien-vivre ensemble dans les Grands Lacs.