Médiateur de l’Union africaine dans la crise rwando-congolaise, le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé s’est entretenu avec le représentant spécial de l’Union européenne pour la région des Grands Lacs, Johan Borgstam, mardi 1er juillet, autour des efforts internationaux visant à instaurer une paix durable dans l’est de la RDC, où l’armée rwandaise continue d’appuyer le M23 qui, depuis novembre 2021, s’est emparé de vastes pans de territoire.
Selon la présidence togolaise, cette rencontre témoigne de l’engagement conjoint de l’Union africaine et du Togo à œuvrer dans une dynamique unitaire pour une solution inclusive, pacifique et durable à la crise dans la région des Grands Lacs. Elle confirme aussi, a-t-elle souligné, la position stratégique du Togo dans les efforts de médiation régionale.

Réaffirmant la volonté de l’Union européenne d’accompagner pleinement la médiation togolaise en cours pour la stabilité dans cette région, Johan Borgstam a, quant à lui, salué la signature le 27 juin dernier à Washington, aux États-Unis, de l’accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, en présence d’une délégation ministérielle du Togo.
Le diplomate européen a estimé que la mise en œuvre effective de cet accord, constitue désormais l’enjeu principal des efforts de médiation pour garantir la viabilité et la durabilité du processus de paix dans la partie orientale de la RDC.
« J’ai souligné l’importance pour l’Union européenne de cet accord de paix. C’est un pas important dans la bonne direction, mais ce qui compte maintenant, c’est la mise en œuvre avec l’implication et la participation des populations concernées afin qu’on puisse sécuriser la viabilité et la durabilité de cet accord de paix », a-t-il déclaré.
L’accord de Washington prévoit le désengagement, le désarmement et l’intégration conditionnelle des groupes armés. Cependant, il précise que toute réintégration éventuelle des combattants dans les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et la Police nationale congolaise (PNC) s’effectue de manière rigoureuse, individualisée, et conditionnelle, au cas par cas, sur la base de critères clairs, y compris l’aptitude physique et morale, en particulier le respect et l’absence de violations graves du droit international humanitaire et la loyauté envers l’État et ses institutions.