Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, Martin Ngoga, représentant permanent du Rwanda, a réitéré lundi le « plein engagement » de l’administration Kagame envers l’accord de paix de Washington et la déclaration de principes de Doha qui, selon lui, constituent des étapes cruciales vers une paix et une réconciliation durables dans la région des Grands Lacs, soulignant que ces deux documents s’appuient sur les fondements de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Le diplomate rwandais, notant un « manque » d »informations (de la part de plusieurs membres du conseil) sur les progrès réalisés à Washington, a demandé au représentant des États-Unis d’envisager d’informer le CS des étapes déjà franchies afin que toutes les délégations harmonisent les interventions avec l’avancement des négociations, car, a-t-il dit, c’est ce qui permettra à l’organe exécutif de l’ONU de soutenir pleinement ce processus de paix.
« La République du Rwanda et la République démocratique du Congo se sont donc mises d’accord sur la manière de résoudre nos différends. Nous demandons au Conseil de nous soutenir dans ce processus. Le Rwanda honorera ses engagements dans le cadre de l’accord de Washington et continuera de soutenir le processus de Doha », a-t-il déclaré, exhortant les différents pays à ne pas intervenir de manière à compliquer ce processus ou à créer des divergences.
Dans son intervention, Martin Ngoga est revenu également sur la question des FDLR qui, a-t-il expliqué, ne concerne pas les ressources minières, mais la menace existentielle qu’elles représentent pour le Rwanda « de par leur intention de commettre un génocide et leur implication passée dans le génocide contre les Tutsis ».
Il a en outre dénoncé les attaques contre des zones civiles, notamment à Minembwe, et les discours de haine persistants à l’encontre des Tutsis à Uvira et dans d’autres régions de la RDC.
Le briefing de ce lundi a planché sur le rapport semestriel du secrétaire général de l’ONU concernant la mise en œuvre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Dans ce document, Antonio Guterres a estimé encourageants les efforts diplomatiques renouvelés en faveur de la paix dans la région et s’est félicité de la signature le 27 juin dernier de l’accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda facilité par les États-Unis, ainsi que des réunions du Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité et du Comité de surveillance conjointe établi au titre de cet accord.
Le patron de l’ONU a salué également le rôle de médiateur joué par le Qatar et s’est félicité de la signature d’une déclaration de principes par le gouvernement congolais et l’AFC/M23 à Doha le 19 juillet, et de l’accord relatif à un mécanisme concernant la libération des détenus.





