La RDC et l’Union européenne ont, au cours de leur premier dialogue politique sectoriel de haut niveau sur la paix et la sécurité, reconnu qu’une « option militaire ne peut pas apporter à elle seule une paix durable dans la région des Grands Lacs ».
Les deux parties préconisent dès lors, une approche intégrée en mesure de s’attaquer aux causes profondes des conflits (économiques, sociales…) pour briser le cycle de violence. Elles ont salué également les efforts de l’Union africaine et du président de la République d’Angola, Joao Lourenço, également président de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, pour favoriser un climat de dialogue et un réglement pacifique des différends entre les pays de la région.
La RDC et l’UE ont, en outre, salué les premières étapes vers une stratégie nationale de justice transitionnelle et l’Union européenne renouvelle son engagement à l’accompagner en coordination avec les autres parties prenantes, notamment la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) et le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme (BCNUDH).
Amélioration de la gouvernance minière
Le gouvernement congolais et la délégation de l’UE ont exprimé leur satisfaction au sujet de l’amélioration de la gouvernance minière en RDC et la mise en œuvre du règlement européen concernant l’approvisionnement responsable en minerais (3T et or). Elles insistent néanmoins sur la nécessité de poursuivre les efforts pour lutter contre le trafic illicite de minerais et appellent à une plus grande fermeté tant au niveau national qu’international à l’encontre des opérateurs et des particuliers impliqués dans les réseaux illégaux de pillages des ressources congolaises.
Pour sa part, l’UE a invité la partie congolaise à partager ses recommandations en vue de la révision du réglement européen en 2023.
Respect des droits de l’homme
Les deux parties ont aussi réaffirmé leur attachement au droit international humanitaire, au mandat humanitaire, à la protection des civils, à la sécurité des acteurs humanitaires et à leur accès aux populations, conformément au droit congolais et aux engagements internationaux de la RDC, y inclus pendant l’état de siège.
Elles ont insisté sur le caractère fondamental que constitue le respect de l’état de droit, la bonne administration de la justice et le renforcement de la lutte contre l’impunité, en particulier à l’égard des auteurs des violations et atteintes aux droits humains.
Par ailleurs, la RDC et l’UE ont déploré qu’en dépit des efforts du gouvernement congolais, des cas de violations et d’atteintes aux droits et libertés persistent. Elles s’engagent à coopérer en vue de leur éradication et réaffirment leur engagement mutuel à poursuivre et accompagner les réformes nécessaires dans le secteur de la justice.
Elles vont se retrouver en octobre 2022 pour la 4 ème session du dialogue politique en vue d’évaluer la mise en œuvre de leurs engagements et prévoient des échanges réguliers de suivi, dont ce dialogue sectoriel fait partie.
La Rédaction