L’opposant congolais, Martin Fayulu, rejette l’initiative des chefs d’État de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) de déployer une force militaire régionale dans l’Est de la RDC.
Défenseur invétéré de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Congo, le président de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé) fait remarquer au régime de Kinshasa qui approuvé l’initiative de Nairobi qu’un « pays de sous-traite pas sa sécurité ».
Pour Fayulu, le communiqué signé par Paul Kagame, Yoweri Museveni, Salva Kiir, Uhuru Kenyatta, Evariste Ndayishimiye et Félix Tshisekedi, met à nu leur « intention avérée de balkaniser la RDC ».
« Un pays ne sous-traite pas sa sécurité, même d’une infime partie de son territoire! Le communiqué des chefs d’Etat de EAC met à nu leur intention avérée de balkaniser la RDC. Aucun congolais digne de ce nom ne peut accepter la force régionale de l’EAC. La RDC demeurera entière », a-t-il dit.
Le conclave de Nairobi a décidé de placer la force régionale sous le commandement militaire du Kenya. Elle devrait être opérationnelle dans les prochaines semaines. A Kinshasa et dans l’Est du pays, cette initiative n’est pas la bienvenue. Pour la majorité de l’opinion congolaise les pays membres de l’EAC sont à la base de la déstabilisation de l’Est de la RDC et par conséquent, ne peuvent pas être considérés aujourd’hui comme des « agents de paix ».
Dans un rapport de 300 pages, le groupe d’experts des Nations unies a révélé que le Rwanda et l’Ouganda ont servi de base pour la réorganisation du M23, une rébellion défaite en 2013. Les experts précisent également qu’à partir de novembre 2021, le M23 a commencé à recruter dans le camp de Bihanga. En janvier 2022, les rebelles ont recruté dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Kitshanga, en RDC, ainsi qu’au Rwanda, pour renforcer les troupes.
La Rédaction