Les Lybiens intensifient des manifestations à la suite des coupures incessantes d’électricité. Le siège du Parlement à Tobrouk a été envahi vendredi. Cette situation est suivie avec haute attention par l’Union africaine.
Le président de la Commission de l’UA a, dans un communiqué publié dimanche 3 juillet, exprimé son « ferme soutien aux revendications populaires pour leur bien etre et soutient avec force leur ardent désir pour une rapide sortie de la crise du pays qui dure depuis plus d’une décennie ».
Moussa Faki demande par ailleurs aux manifestants de respecter l’intégrité des personnes et des biens publics et privés. Par la même occasion, il se félicite du soutien des parties libyennes à la feuille de route africaine relative à la réconciliation nationale libyenne et soutient leur volonté de s’y inscrire conformément aux modalités que la délégation africaine sous les auspices du Comité de haut niveau sur la Libye.
« A cet égard, le president de la commission de l’Union africaine insiste sur le caractère inclusif du processus de réconciliation et sur la nécessité de son appropriation par le peuple libyen lui- meme », précise le communiqué.
Échec des pourparlers
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé « tous les acteurs à s’abstenir de toute action qui pourrait nuire à la stabilité » et les a exhortés « à se rassembler pour surmonter l’impasse politique persistante », a rapporté le porte-parole onusien Stéphane Dujarric dans un communiqué.
Des pourparlers menés sous l’égide de l’ONU ont échoué cette semaine à résoudre les divergences entre les institutions libyennes rivales. Le camp Haftar appuie un gouvernement rival formé en mars dernier. Ses partisans bloquent depuis mi-avril des installations pétrolières clés comme moyen de pression pour déloger l’exécutif de Tripoli.
Samedi en soirée, l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar a affirmé dans un communiqué « soutenir les revendications de citoyens », tout en appelant les manifestants à « préserver les biens publics ».
La Rédaction