A l’issue de la tripartite de Luanda, le président de la République démocratique du Congo (RDC) a noté « l’intention manifeste » de toutes les parties, notamment le Rwanda, de mettre fin à la crise alimentée par le soutien de l’armée rwandaise aux rebelles du M23.
Il s’agit pour Félix Tshisekedi, rétablir la confiance entre les deux pays. Le chef de l’Etat congolais a, à l’occasion, rappelé ses efforts consentis depuis son arrivée au pouvoir en RDC, dans le but de normaliser les relations avec le Rwanda et l’ensemble de la région.
« De part et d’autre, il y a eu l’intention manifeste d’avancer et de mettre fin à cette crise. Comme l’a dit le président Lourenço, il s’agit de rétablir la confiance entre nos deux pays et surtout nos deux peuples, une confiance qui a malheureusement été rompue alors qu’à mon sens, tout allait dans la voie de la normalisation (des relations) entre nos deux pays. Je m’étais entrepris de tirer un trait sur le passé, dès mon arrivée à la tête de la République démocratique du Congo, pour envoyer un signal fort non seulement au Rwanda, mais à toute la région, de mon intention d’avoir des relations désormais tournées vers des échanges profitables à nos populations… plutôt que de verser dans des tensions inutiles », a-t-il dit.
Félix Tshisekedi espère un « cessez-le-feu immédiat et le retrait du territoire congolais des rebelles du M23 », en attendant la mise en œuvre de la feuille de route qui amènera, souligne-t-il, un processus de paix, de stabilité et de confiance.
La tripartite de Luanda a appelé, dans la feuille de route, à prévenir immédiatement les violations de l’intégrité territoriale et à assurer le respect des engagements pris par les États de la CIRGL à cet égard. Il a également convenu de la création immédiate d’un mécanisme de vérification ad hoc dirigé par un officier général de la République d’Angola.
Le mécanisme examinera les accusations portées par le Rwanda et la RDC pour vérifier leur authenticité. En ce qui concerne la question du M23, le sommet a convenu qu’il s’agissait d’une question congolaise interne qui devrait être traitée dans le cadre du processus de Nairobi. Le président Lourenço supervisera la mise en œuvre de la feuille de route.
Reagan Ndota