La RDC n’entend nullement tolérer « l’impunité » sur les actes criminels perpétrés sur sa population par les forces négatives appuyées par certains pays voisins, a annoncé le porte-parole du gouvernement congolais.
Le front judiciaire est déjà activé. Patrick Muyaya rassure que « tout est documenté » et le moment venu, dit-il, tous les criminels vont répondre de leurs actes. Tout récemment, l’armée congolaise a accusé les Forces rwandaises de défense d’avoir bombardé des écoles en RDC. Des morts ont été enregistrés.
« Nous sommes engagés sur plusieurs fronts notamment judiciaire. Tout est documenté pour que ceux qui tuent nos enfants, bombardent leurs écoles et qui commettent des exactions sur nos populations répondent le moment venu de leurs actes criminels », a indiqué le porte-parole du gouvernement congolais.
« On va tester la bonne foi du Rwanda »
Pour Muyaya, le fait pour la RDC de négocier avec le Rwanda à Luanda ne constitue pas une « faiblesse ». C’est une façon, souligne-t-il, de tester la bonne foi du pays de Paul Kagame.
« Aujourd’hui, nous devons regarder les Rwandais en face, sont-ils sincères ? on parle de la reprise des hostilités. De toutes les façons, on va tester leur bonne foi. Sur le front diplomatique, ce sont eux qui seront exposés parce que le mensonge ne peut pas durer longtemps. Il faut que ceux qui veulent la paix puissent construire la paix avec nous », a-t-il dit.
James Kabarebe charge l’Ouganda
Finalement, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont raison d’avoir affirmé que la cité de Bunagana, située à la frontière avec l’Ouganda, a été prise par les rebelles du M23 avec le soutien de l’armée ougandaise. Lors des discussions avec la délégation congolaise, le Rwandais James Kabarebe a confirmé le soutien ougandais au M23, a révélé Christophe Lutundula.
« Nous sommes en discussion, le général James Kaberebe demande la parole et dit, ce n’est pas nous (Rwanda) qui vous attaquons. Makenga dont le groupe est aujourd’hui en action, vit en Ouganda c’est l’Ouganda qui pousse ces gens et leur donne la logistique », a annoncé le ministre congolais des Affaires étrangères.
Des procès verbaux existent, rassure-t-il. « Mais le problème est qu’ils (Rwandais) n’ont pas le courage de le dire en face des Ougandais pour que les Ougandais répliquent. Nous étions à Nairobi il n’y a pas longtemps, tout le monde était là, comment on va nous dire ça à l’absence des Ougandais ? « , s’est-il interrogé.
Ainsi, précise Christophe Lutundula: « on a pris bonne note et nous réfléchissons à tout ça à partir des éléments que nous avons ». Dans la foulée, Il fait remarquer qu’il l y a un complexe des raisons, mais qui convergent vers une seule finalité, « nous affaiblir, ne pas nous laisser le temps d’organiser notre système de défense, pour continuer à nous exploiter ».
Reagan Ndota