Le gouvernement rwandais se dit « très préoccupé » par le sort de ses deux ressortissants, Juvénal Nshimiyimana et Moses Mushabe, arrêtés à Kinshasa. Selon la RDC, ce sont des espions agissant sous la couverture de l’African health development organisation (AHDO).
Kigali dénonce une « mise en scène », qui sort « tout droit d’une stratégie que nous ne connaissons que trop bien ».
« L’histoire a démontré que les dirigeants qui ne peuvent ou ne veulent pas assumer leurs propres échecs internes ont tendance à instrumentaliser le tribalisme et pointer le doigt vers l’extérieur. Personne dans la région des Grands Lacs ne se fait d’illusion quant à où cela nous mènera ni le prix que cela coûtera », a réagi l’administration Kagame.
Le gouvernement rwandais exhorte les dirigeants de la RDC à renoncer à cette rhétorique de « haine et à abandonner la voie qu’ils semblent avoir choisie ».
« La communauté internationale, y compris ceux qui continuent à dorloter les dirigeants de la RDC, devrait réagir et les tenir responsables de cette escalade », dit le Rwanda.
Kinshasa a affirmé que ces « espions » étaient très avancés dans leur projet. Ils avaient même déjà acquis un grand terrain dans les environs de l’aéroport international de N’djili où une attaque était préparée.
« Ces espions sont entrés en RDC sous prétexte d’une ong de développement. Ils sont tombés dans le filet des services de sécurité congolais avec deux de leurs complices. Ces espions avaient non seulement infiltré des hauts gradés des FARDC, des personnalités politiques de grande envergure, ainsi que des opérateurs économiques et membres de la société civile. Le téléphone du militaire Rwandais arrêté, après exploitation, a révélé que ce dernier a eu accès aux différents sites stratégiques de la capitale, et ce, en complicité avec certains officiers généraux et supérieurs des FARDC », a indiqué le vice-ministre de l’Intérieur de la RDC.
Reagan Ndota