Le président rwandais n’a pas fait le déplacement d’Arusha (Tanzanie) où s’ouvre, ce jeudi 21 juillet, le 22 ème sommet ordinaire des chefs d’État de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC).
Comme son homologue congolais, Félix Tshisekedi, qui a dépêché le chef de l’exécutif de son pays, Paul Kagame s’est fait représenter par son Premier ministre, Edouard Ngirente. Ce dernier a été accueilli, à son arrivée, par le secrétaire général de l’EAC, Peter Mutuku Mathuki. A en croire certains analystes, les deux chefs d’État, en froid, auraient évité de se rencontrer au cours de ces assises.
La tension entre la RDC et le Rwanda ne faiblit toujours en dépit de la feuille de route signée à Luanda. Kinshasa accuse Kigali de soutenir les rebelles du M23 qui ont occupé la cité de Bunagana dans la province du Nord-Kivu. Ce dossier pourrait être abordé à Arusha. Pendant ce temps, l’EAC prépare le déploiement d’une force régionale dans l’Est de la RDC, pour restaurer la paix.
Cette initiative est rejetée par plusieurs organisations politiques et de la société civile de la RDC, craignant l’aggravation de la situation suite à la participation des pays à la base de déstabilisation de la partie Est du Congo.
Parmi les chefs d’État qui ont fait le déplacement d’Arusha, il y a Yoweri Museveni de l’Ouganda, Evariste Ndayishimiye du Burundi, Hassan Sheikh Mohamud de la Somalie (invité spécial du sommet) et Uhuru Kenyatta du Kenya. Par ailleurs, le président sud-soudanais, Salva Kiir s’est aussi fait représenter par le ministre chargé des affaires présidentielles.
Les chefs d’État devraient, entre autres : faire le point sur l’état d’avancement de la mise en œuvre du protocole du Marché commun de l’EAC; adopter des mesures stratégiques pour débloquer les retards et les goulots d’étranglement dans l’établissement dudit marché; convenir d’une feuille de route pour sa pleine réalisation du Marché commun, et identifier les domaines clés dans lesquels les partenaires au développement peuvent apporter leurs contributions.
Reagan Ndota