Le prix Nobel de la paix, Denis Mukwege a condamné avec fermeté l’usage disproportionné de la force qui a causé des morts et nombreux blessés parmi les manifestants qui exigent depuis lundi, le départ de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco).
Pour le célèbre activiste congolais, la frustration de la population de Goma est compréhensible parce qu’elle vit au quotidien les conséquences horribles de la guerre imposée par certains pays voisins. Cependant, Mukwege pense que « cette frustration devrait s’exprimer dans la non-violence ».
Dans la foulée, il a appelé tout le monde à la retenue et exhorté les autorités politiques congolaises à éviter les propos incendiaires qui enflamment les esprits et alimentent la violence.« Il y avait moyen de réclamer à la communauté internationale plus de sanctions à l’encontre des commanditaires des massacres et des actes terroristes à l’Est de notre pays, qui sont connus, sans tomber dans le piège d’une violence qui profite en premier lieu aux ennemis de la paix dans la région des Grands-Lacs africains », a-t-il dit.
Mukwege s’oppose aux actes de violence contre la Monusco
Des bureaux de la mission onusienne ont été saccagés. Denis Mukwege déplore cette situation. « Je compatis à l’infortune de la Monusco et au traumatisme de son personnel. Je condamne ces actes qui ne constituent pas un moyen digne, pacifique et démocratique de revendication », a-t-il ajouté.
Le médecin directeur de l’hôpital de Panzi demande à la population de ne pas se tromper de l’ennemi. « En ces temps difficiles pour notre pays, j’invite notre population à garder sa lucidité et son sang froid et à soutenir les efforts de guerre de nos forces de défense qui bénéficient du soutien logistique de la Monusco », a-t-il indiqué.
Le porte-parole du gouvernement congolais et le chef adjoint de la Monusco vont communiquer dans les prochaines heures sur les conséquences à tirer à la suite de ces manifestations.
Reagan Ndota