Le chef du gouvernement congolais, Sama Lukonde a dirigé mercredi la deuxième réunion de sécurité en rapport avec les tensions créées à la suite des manifestations populaires au Nord-Kivu, exigeant le départ de la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco).
La population est appelée au calme et à la retenue car, souligne le porte-parole du gouvernement, les frustrations exprimées à travers les manifestations peuvent être gérées dans le cadre des contacts réguliers entre le Premier ministre et la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC. Dans la foulée, Patrick Muyaya fait remarquer aux Congolais que « notre ennemi, ce n’est pas la Monusco mais les terroristes du M23 ».
« C’est une réunion qui a permis aussi de faire le point de la situation globale et de réitérer l’appel au calme qui a été lancé à toutes les communautés parce qu’il ne faut pas qu’on se trompe d’ennemi. Notre ennemi, ce n’est pas la Monusco, notre ennemi, c’est le M23 et que pour tout ce que nous avons comme question de frustrations, cela peut être géré dans le cadre des contacts réguliers qui existent notamment entre le chef du gouvernement et la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies. Nous espérons que nos compatriotes qui nous suivent dans les provinces où il existe encore des opérations de la Monusco, vont suivre le mot d’ordre du Gouvernement, l’observance évidemment du calme et le gouvernement a rassuré de la prise des dispositions pour permettre l’organisation des obsèques des compatriotes qui ont été fauchés durant ces événements », a-t-il dit.
Une accalmie est observée, ce jeudi 28 juillet, dans la ville de Goma (Nord-Kivu), après des manifestations lundi et mardi derniers contre la Monusco. Les activités socio-économiques ont repris avec la réouverture des boutiques et marchés.
Aucune barricade n’est signalée sur les artères principales de cette ville où, la circulation a normalement repris. Mis à part quelques engins de transport en commun, la circulation reste moins intense car peu de véhicules des particuliers sont encore visibles sur les chaussées.
Mercredi, le Conseil de sécurité a fermement condamné, les attaques contre la Monusco. Dans son communiqué de presse, la plus haute instance de l’ONU a regretté que ces violences aient causé la mort de 3 casques bleus indiens et marocains, ainsi que des blessés parmi les soldats de la paix.
La Rédaction