Le président Félix Tshisekedi a chargé le gouvernement d’organiser une réunion avec la Monusco en vue de réévaluer le plan de retrait cette force onusienne convenu en vertu de la résolution 2556 du Conseil de sécurité.
Cette option a été levée, lundi 1er août 2022, au cours de la réunion de crise consécutive aux manifestations de colère contre la Monusco et aux incidents tragiques survenus au poste frontalier de Kasindi. Présente en RDC depuis plus de 20 ans, la mission onusienne devrait s’achever d’ici 2024. C’est ce que préconise le plan signé par le premier ministre Sama Lukonde et la guinéenne Bintou Keita, représentante des Nations unies, en 2021.
La réunion présidée par Félix Tshisekedi a auditionné le rapport de la commission speciale du gouvernement sur la situation qui a prévalu au Nord-Kivu et Sud-Kivu consecutive aux manifestations contre la Monusco.
Elle avait pour mission de faire l’évaluation générale de la situation, en faire le bilan et ensuite apporter le réconfort et le soutien du gouvernement aux populations qui ont été directement touchées par ces événements malheureux », a expliqué le porte-parole du gouvernement.
Par ailleurs, le chef de l’Etat congolais a évoqué son entretien avec le secrétaire général des Nations unies qui lui a exprimé ses vives condoléances après les incidents graves survenus à la frontière entre la République démocratique du Congo et l’Ouganda.
Félix Tshisekedi a, à son tour, fait part à Antonio Guterres de sa totale désapprobation du comportement des casques bleus à la base de ces incidents et de la nécessité de s’assurer que les coupables soient sévèrement sanctionnés.
Il a, par ailleurs, rappelé au patron de l’ONU que le retrait du M23 de toutes les localités occupées, conformément au communiqué de Nairobi, à la feuille de route de Luanda et à la déclaration du Conseil de sécurité des nations unies du 1er juin 2022, est une condition nécessaire à la baisse de la tension.
Reagan Ndota