Les frontières constituent le périmètre de l’exercice de la souveraineté des Etats et l’un des éléments de l’identité des nations. Félix Tshisekedi n’entend pas transiger sur cette question. Il est prêt à tout pour conserver les frontières de la RDC dans ses limites héritées de la colonisation.
En dépit de l’agression rwandaise qui a conduit à l’occupation de quelques localités dans la province du Nord-Kivu, le chef de l’Etat congolais a affirmé lundi devant le corps diplomatique qu’aucun centimètre carré du territoire de la RDC ne sera cédée à qui que ce soit.
« Que tout le monde sache : hier, aujourd’hui et demain, aucune génération de mes compatriotes ne cédera, ni n’aliénera un centimètre carré du territoire national à quiconque, pour y établir une colonie de peuplement ou d’exploitation », a-t-il dit d’un ton ferme.
La République démocratique du Congo est victime de l’agression rwandaise. Confirmées par les experts onusiens, des interventions de l’armée du Rwanda dans le territoire de la RDC ont occasionné des pertes en vies humaines. A Kishishe et Bambo, les RDF et M23 ont massacré plus de 100 civils. Le président Tshisekedi a réaffirmé sa détermination à défendre la souveraineté de son pays.
« Comme je l’ai dit à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies : nous défendrons l’intégrité de notre territoire, la souveraineté et l’indépendance de notre pays quoi qu’il en coûte », a-t-il dit.
Il a, dans la foulée, confirmé que « les enjeux de l’agression de la République démocratique du Congo par le Rwanda et la crise sécuritaire dans l’Est de mon pays sont économiques et hégémonistes », a fait remarquer le président de la RDC soulignant qu’aucun « Congolais n’est dupe, ni naïf sur cette évidence ».
Vendredi, il avait assuré que « toutes les mesures sont prises pour barrer la route aux aventures du Rwanda ».
Félix Tshisekedi a aussi martelé que le peuple congolais refuse d’admettre que l’Union africaine et les communautés régionales peinent souvent à éteindre les foyers de tension en Afrique, se limitant à des déclarations et des formules alambiquées, peu suivies d’effets, ou dans le pire des cas, se font aphones sinon indifférentes…
Reagan Ndota