Elue à la tête du Parti conservateur, Liz Truss est devenue la troisième femme à diriger le Royaume-Uni, après Margaret Thatcher et Theresa May. Elle succède à l’un de ses mentors en politique, Boris Johnson.
L’entrée de l’ancienne secrétaire d’État aux Affaires étrangères, du Commonwealth et du développement à Downing Street suscite de nombreuses attentes en Afrique. Le Rwanda souhaite, notamment la poursuite du partenariat en matière d’immigration. Le président rwandais, Paul Kagame espère qu’avec le gouvernement Truss, le Royaume-Uni et le Rwanda vont resserrer leurs liens.
« Félicitations Liz Truss pour votre élection au poste de Premier ministre du Royaume-Uni. Nous sommes impatients de renforcer davantage les liens étroits existants entre le Royaume-Uni et le Rwanda et vous souhaitons beaucoup de succès », a-t-il dit.
Pendant la phase de campagne, Truss avait indiqué qu’elle soutiendrait et étendrait le partenariat Royaume-Uni-Rwanda comme l’un des moyens d’augmenter la force frontalière pour s’assurer que le pays dispose d’une protection adéquate pour arrêter les immigrants illégaux dans la Manche.
La RDC veut renforcer aussi ses relations avec le Royaume-Uni
Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi a salué la « désignation de Mme Liz Truss, leader du parti conservateur britannique, comme nouvelle Première ministre du Royaume-Uni », rapporte son cabinet.
Le chef de l’Etat congolais espère que l’arrivée de Truss à la tête du gouvernement britannique va permettre de renforcer les relations bilatérales entre le Royaume-Uni et la RDC au bénéfice de populations de deux pays.
Au Congo, des organisations de la société civile et des partis politiques de l’opposition ont dénoncé l’accord signé entre le gouvernement de Boris Johnson et Kigali, craignant des risques d’aggravation de l’insécurité dans l’Est de la RDC.
Le premier vol vers le Rwanda a été annulé en juin après que la Cour européenne des droits humains a signalé que la Haute Cour de Londres devait d’abord examiner en détail la légalité de la politique d’expulsion.
Selon certains analystes, cet accord est conforme à la politique étrangère menée par le gouvernement rwandais depuis le génocide des Tutsi, en 1994. Il permet à Kigali d’avoir un moyen de pression sur des États puissants.
« Pendant quinze ans, la poursuite à l’échelle mondiale d’individus soupçonnés d’être impliqués dans le génocide de 1994 a permis au Rwanda d’établir un réseau transnational de coopération entre les services de la justice pénale et ceux des contrôles aux frontières. Ce réseau comprend des États avec lesquels des accords de transfert de réfugiés sont sur le point d’être conclus, notamment le Royaume-Uni et le Danemark », font-ils remarquer.
Reagan Ndota