Déstabilisée dans sa partie Est par des groupes armés bénéficiant du soutien de certains pays voisins, la République démocratique du Congo (RDC) vient de se doter de la politique de défense nationale, afin de protéger l’intégrité de son territoire.
Le conseil des ministres dirigé vendredi par le président Félix Tshisekedi a approuvé le projet présenté par le ministre de la Défense nationale et des anciens combattants, Gilbert Kabanda Kurhenga.
Ce document reprend les grandes options et principes politiques, stratégiques et militaires en vue d’assurer la défense de la RDC, secouée par l’ activisme des groupes armés locaux et étrangers depuis de plus de 25 ans. Le projet de politique de défense nationale établit les piliers majeurs sur lesquels sera défini et bâti le tronc organisationnel et fonctionnel des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
« La mise en œuvre de la politique de défense devra se faire dans un cadre logique des six fonctions stratégiques classiques, à savoir : la connaissance, la prévention, l’anticipation, la dissuasion, la protection et l’intervention. Des passerelles fonctionnelles permanentes formelles devront être établies entre la défense militaire et la défense civile en vue d’une défense globale performante », a expliqué le ministre Kabanda.
Les lois et textes réglementaires actuels de la défense et des Forces armées de la République démocratique du Congo devront être revus en conséquence, a-t-il ajouté.
Le gouvernement congolais précise que, c’est pour la première fois, depuis 1960, que la République se dote d’une politique de défense à la hauteur à la fois de son statut naturel de puissance africaine et de sa vulnérabilité multiforme.
Reagan Ndota