Le chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi appelle l’ONU à multiplier les pressions sur le Rwanda et les rebelles du M23 et à montrer plus de fermeté à leur égard, pour qu’ils respectent les positions prises, notamment par l’Union africaine, la SADC et l’EAC, sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Dans son grand oral à la 77ème Assemblée générale de l’ONU, le président Tshisekedi a indiqué que l’heure a sonné de casser à jamais le cycle infernal de la violence dans la partie orientale de son pays, pour stabiliser la Région des Grands-Lacs afin de tirer le plus grand bénéfice de ses potentialités économiques ainsi que de sa riche biodiversité.
Il a demandé aussi de rendre effectifs le retrait immédiat du M23 des localités occupées, le retour des déplacés congolais de ces localités à leurs domiciles et la cessation sans condition du soutien de l’armée rwandaise à ce groupe terroriste, selon l’esprit et la lettre de la feuille de route de Luanda convenue entre la RDC et le Rwanda, ainsi que des déclarations successives du Conseil de sécurité de l’ONU, du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC).
L’ONU est appelée à appuyer « la poursuite du processus de paix de Nairobi, les discussions de Luanda RDC-Rwanda et le déploiement de la Force régionale de l’Afrique de l’Est dont le Statut et les Règles d’engagement viennent d’être signés le 08 septembre dernier à Kinshasa successivement par le gouvernement congolais et le secrétariat général de l’EAC, d’une part, et, d’autre part, par les FARDC et le commandement de cette Force », a sollicité Félix Tshisekedi.
En outre, il a plaidé pour la levée de tout obstacle à la restructuration par la RDC de ses Forces armées et à la montée en puissance de celles-ci pour mieux remplir ses missions régaliennes, notamment par la levée pure et simple de toutes les mesures restrictives de l’acquisition des équipements militaires, quelle qu’en soit la forme édictée par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Le président congolais est convaincu que la réalisation de ces actions garantira le peuple congolais de la certitude d’un réglement de la crise et facilitera un dialogue constructif entre toutes les parties concernées.
« Nous, peuple congolais, sommes décidés, cette fois-ci, à mettre définitivement fin à l’insécurité à l’Est de notre pays, quoi qu’il en coûte », a-t-il insisté.
Reagan Ndota