Les travaux préparatoires de la 27ème Conférence de Charm el-Cheikh de 2022 sur les changements climatiques (Pré-COP27) ont été lancés, ce lundi 3 octobre, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), en présence de plus de 64 ministres ayant en charge les questions de l’Environnement et du Climat, venus du monde entier.
Deuxième poumon écologique de la planète, la RDC veut, selon la ministre de l’Environnement et du Développement durable, Eve Bazaiba, exploiter ses « ressources » et trouver du « pain » à ses enfants, dans un contexte où les plus grands pollueurs ne respectent pas leurs engagements.
« Nous avons besoin d’exploiter nos ressources naturelles et trouver du pain à nos enfants, mais sur la ligne de ce devoir, il y a de plus en plus d’obstacles associés à la nécessité de réduire nos émissions. Plusieurs pays africains ont du mal à opérer un choix entre la survie de leurs populations et le contrôle des émissions de gaz à effet de serre, alors que le continent n’est responsable que de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre », a-t-elle indiqué.
Dans ces circonstances, Eve Bazaiba s’interroge: « que faire ? Exploiter nos ressources et nourrir nos enfants ou les contempler et les laisser mourir de faim ».
Elle a rappelé que tout investissement dans la protection et la préservation des forêts ne doit plus jamais être envisagé comme une aide au développement, mais plutôt comme un investissement dans le système climatique mondial qui, en réalité, « est un bien commun à toute l’humanité. Tous nous respirons le même air, et tous baignons dans la même atmosphère ».
Le Premier ministre congolais, Jean-Michel Sama a, pour sa part, souligné qu’il est temps de se « pencher sur des cas de cette nature où la nécessité d’émettre pour assurer la survie de nos populations est confrontée à l’urgence de limiter les émissions de gaz à effet de serre ».
Pour cela, il affirme qu’il convient d’adopter pour une position commune permettant d’éviter de tomber dans l’arbitraire avec certains États libres de poursuivre voire d’augmenter leurs émissions, et d’autres empêchés d’exploiter leurs ressources naturelles par crainte de l’aggravation des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Reagan Ndota