La situation sécuritaire dans la partie orientale de la République démocratique du Congo (RDC) demeure préoccupante en dépit de l’état de siège décrété dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri par le président Félix Tshisekedi. Dans le territoire de Rutshuru, les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda contrôle la cité de Bunagana depuis plus de 100 jours.
Cette crise sécuritaire est alimentée par quelques pays voisins. Plusieurs sources ont confirmé que la prise de Bunagana par le M23 a été facilitée par l’armée ougandaise qui, pourtant, est engagée dans des opérations conjointes avec les forces armées de la RDC contre les rebelles ADF.
Cette situation préoccupe au plus haut point l’opposant congolais, Martin Fayulu qui exige aux pays de Kagame et Museveni de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC. « Le Rwanda et l’Ouganda doivent retirer leurs troupes de la RDC », a-t-il dit, appelant l’ONU à agir également pour déloger les FDLR et ADF du territoire congolais.
Par ailleurs, Fayulu estime que « pour stopper les violences en RDC, il faut : un État de droit, l’intégrité territoriale, la cohésion nationale, une gouvernance intègre et une armée ».
Dans ce contexte de crise, le président Félix Tshisekedi vient de faire un réaménagement dans l’armée. Les FARDC ont un nouveau chef d’état-major. Le président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) apporte son soutien au nouveau commandement pour la restauration de la paix dans l’Est du pays.
« Avec un équipement conséquent et une meilleure prise en charge, le nouveau commandement de l’armée peut conduire les troupes à la victoire sur Bunagana. Je vous soutiens pour une telle action », a déclaré Jean-Claude Katende.
En soutien l’armée loyaliste, le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) a organisé une marche, ce mercredi, à Rutshuru au Nord-Kivu. Les activistes pro-démocratie ont réitéré leur refus du dialogue entre le gouvernement et le M23.
Reagan Ndota