Les auteurs des massacres de Lemera doivent être jugés, réclame le prix Nobel de la paix, Denis Mukwege, dans un message partagé, ce jeudi 6 octobre 2022, à l’occasion de la commémoration des 25 ans de ce « crime imprescriptible » commis en 1996 à Lemera, village situé à 80 kilomètres au nord-ouest d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, par les rebelles Banyamulenge.
Pas d’impunité, la justice doit être rendue aux victimes, Mukwege fait remarquer que cette violation du droit international humanitaire ne sera « j’aimais oubliée ». Par la même occasion, il exige l’édification d’un mémorial en l’honneur de toutes les personnes injustement massacrées.
« 37 personnes massacrées à l’Hôpital. Nous n’oublierons jamais cette violation du DIH (Droit international humanitaire). Les auteurs de ce crime imprescriptible doivent être jugés. Les corps jetés dans les fosses communes doivent être exhumés pour reposer dans un sépulture digne et un mémorial doit être édifié », a-t-il dit.
Les massacres de Lemera ont été perpétrés, le 6 octobre 1996 à l’hôpital portant le même nom, dirigé par Denis Mukwege. Soutenus par le Rwanda, les rebelles Banyamulenge ont attaqué ce village. Ils ont massacré ensuite les occupants de l’hôpital.
Cet événement marque le début de la première guerre du Congo, qui opposera l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) de Laurent-Désiré Kabila au régime de Mobutu Sese Seko.
Ces faits sont documentés dans le Rapport Mapping, réalisé par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, concernant les violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire de la République démocratique du Congo.
Reagan Ndota