Il fait encore parler de lui. Sévèrement critiqué, il y a quelques semaines, suite à ses propos belliqueux contre le Kenya, le général Muhoozi Kainerugaba, fils du président ougandais Yoweri Museveni, a réitéré mercredi sa détermination à matérialiser la Fédération de l’Afrique de l’Est.
Il s’agit d’un projet d’État souverain qui, s’il venait à voir le jour, serait issu de l’union des États membres de la Communauté d’Afrique de l’Est : Burundi, République démocratique du Congo, Kenya, Ouganda, Rwanda, Soudan du Sud et Tanzanie.
Dans un message posté sur son compte Twitter, Kainerugaba a exhorté les jeunes africains à exiger la concrétisation immédiate de ce projet.
« En tant que votre chef, nommé par vous-mêmes, la jeunesse africaine, je vous exhorte à exiger l’unification immédiate de l’Afrique de l’Est. C’est notre programme politique minimal. Le reste, je vais vous guider », a-t-il indiqué.
Pour rassurer ses partisans, fils de Museveni qui venait de perdre ses fonctions de commandant en chef de l’armée de terre ougandais, a affirmé « qu’ assumer le rôle de guide de la Fédération de l’Afrique de l’Est est une charge de travail, mais jamais pour un panafricain comme le général Muhoozi ».
La monnaie commune de la Fédération de l’Afrique de l’Est devrait être le « shilling est-africain ». La capitale proposée est la ville tanzanienne d’Arusha, près de la frontière kényane.
En 2018, le CCE a formé un comité d’experts composé de douze membres pour rédiger une constitution écrite pour le groupe régional. Joseph Maganda, alors président du Conseil des ministres de la CAE, a prédit que le projet de constitution entrerait en vigueur en 2023. Les pays travailleraient ensemble dans une confédération avant de devenir une fédération.
Par ailleurs, la Communauté de l’Afrique de l’Est entend «élargir et approfondir l’intégration économique, politique, sociale et culturelle afin d’améliorer la qualité de la vie de la population de l’Afrique de l’Est grâce à une compétitivité accrue, une production à valeur ajoutée, des échanges et des investissements».
Cette intégration repose sur quatre piliers: Une union douanière où les échanges entre États sont libres et non taxés; un marché commun pour la libre circulation des biens, des services, des capitaux et du travail; une union monétaire où les États partagent une monnaie et une fédération politique appelée East African Federation, où les États partagent un gouvernement fédéral qui devait devenir la monnaie commune.
Reagan Ndota