Les élections générales (présidentielle, législatives nationales et provinciales etc.) sont constitutionnellement prévues en 2023 en République démocratique du Congo (RDC). Plusieurs personnalités politiques de premier rang ont déjà annoncé leur candidature à la présidentielle. Il s’agit notamment de Félix Tshisekedi, Martin Fayulu, Adolphe Muzito et Matata Ponyo.
Un suspense est observé autour de la probable candidature de l’ancien chef de l’Etat, Joseph Kabila. Cependant, l’opposant Martin Fayulu estime que l’autorité morale du Front commun pour le Congo (FCC) est « inéligible » pour avoir déjà épuisé « ses deux mandats ».
Le leader de l’ECiDé justifie sa position par les dispositions de l’article 70 de la Constitution, qui prévoient que « le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois ».
« Kabila ne pourra plus jamais être candidat au Congo. Le président est élu pour cinq ans, un mandat renouvelable une seule fois. Kabila a déjà brigué son deuxième mandat », a-t-il dit.
« Le 23 janvier 2024 à minuit, Félix Tshisekedi doit partir »
Pas de glissement, tonne Fayulu qui le respect du délai constitutionnel. Candidat malheureux à la présidentielle de 2018, le président de l’ECiDé souligne que Félix Tshisekedi ne bénéficiera même pas d’un seul jour au-delà de son mandat qui s’achève en 2023.
« Monsieur Tshisekedi a prêté serment le 24 janvier 2019, cela veut que le 23 janvier 2024, il doit partir. Et là on peut regarder ce que dit la constitution. Le président du sénat (assume l’intérim). Est-ce que nous sommes d’accord avec le président du sénat ? Si oui, ok! Si non, on s’organise pour mettre quelqu’un de neutre, qui vient de la société civile pour utiliser cette possibilité constitutionnelle », a-t-il indiqué.
Pour des élections crédibles, transparentes et apaisées, Fayulu affirme qu’ il faut que toutes les parties prenantes se rencontrent (Union sacrée, FCC, Lamuka et la société civile) pour recomposer la CENI, revoir quelques articles de la loi électorale, fixer le calendrier, parler de la sécurisation des élections et voir comment recomposer la Cour constitutionnelle.
Reagan Ndota