Je suis interpellé par les congolaises et congolais depuis l’occupation de Bunagana, les prises récemment des villes de Rutshuru, de Kiwanja et autres.
Étant moi-même aussi très préoccupé par la tournure que prend la situation sécuritaire, humanitaire et sociale particulièrement dans cette partie Est de notre pays et dans l’ensemble du territoire national, je réitère mon appel du 19 décembre 2019 selon lequel : «IL FAUT FAIRE LA GUERRE CONTRE LE RWANDA POUR SECURISER L’EST DU CONGO».
Voici ce que je propose :
- Organiser la sécurité du territoire national et la résistance populaire ;
- Soutenir dans l’unité les forces vives de la Nation et les FARDC qui se battent au front contre le Rwanda;
- Ne négocier ni avec le Rwanda, moins encore avec le M23, mais avec leurs maîtres ;
- Dénicher et Exfiltrer, tout infiltré dans nos institutions, nos forces de renseignement et notre armée;
- Punir tout acte de détournement des soldes de nos vaillants soldats, et radier conformément à la loi, tout fonctionnaire qui se rendrait coupable des détournements des soldes destinés aux militaires et aux agents des services de renseignement; ceci quelle que soit sa position hiérarchique;
- Procéder à l’annulation de tous les accords signés avec le Rwanda;
- Dénoncer et suspendre l’adhésion de la RDC à la Communauté des États de l’Afrique de l’Est, « EAC »;
- Affecter prioritairement les recettes excédentaires réalisées par l’État à l’équipement de notre armée, aux soldes des unités au front, ainsi qu’aux salaires des agents et fonctionnaires, pour assurer une meilleure défense du territoire national afin de maintenir la cohésion sociale;
- Mobiliser le peuple contre cette guerre d’agression Rwandaise sur toute l’étendue du territoire national pour barrer la route à l’occupant ;
- Avoir présent à l’esprit le principe selon lequel « perdre une bataille n’est pas synonyme de perdre la guerre » et nous mobiliser pour l’unité et l’intégrité du territoire ainsi que et la souveraineté de la Nation.
La guerre pourrait être longue et populaire.
Adolphe Muzito, Premier ministre honoraire de la RDC