L’ancien commandant en chef de l’armée de terre de l’Ouganda, le général Muhoozi Kainerugaba n’aborde pas la problématique du Mouvement du 23 mars (M23) de la même manière que les autorités congolaises.
Si pour la RDC, il s’agit des terroristes soutenus par le Rwanda, le fils du président ougandais, quant à lui, tente de légitimer leur activisme. Il refuse de les considérer comme des « terroristes ». Selon lui, le M23 milite pour le respect des droits des Tutsi en République démocratique du Congo.
« Quant au M23, je pense qu’il est très, très dangereux pour quiconque de combattre nos frères. Ce ne sont PAS des terroristes ! Ils se battent pour les droits des Tutsi en RDC », a-t-il indiqué, soulignant que, « pour mes frères congolais, je peux faire la paix entre vous et vos frères M23. La paix est ce dont nous avons besoin, peu importe la couleur, la tribu, la langue ou la religion! ».
En RDC, plusieurs voix dénoncent la duplicité de l’Ouganda. Déjà lors de la prise de la cité de Bunagana, frontalière avec le pays de Yoweri Museveni, des sources sécuritaires ont noté la complicité entre l’armée ougandaise et le M23, alors que les mêmes UPDF mènent des opérations conjointes avec les FARDC contre les ADF.
Convaincu de l’implication de l’Ouganda dans la déstabilisation de la RDC, Nouvel Elan, parti politique de l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito exige l’expulsion de l’ambassadeur ougandais en poste à Kinshasa. Cette formation politique projette, dans ce cadre, une marche pour le 17 novembre 2022.
Samedi à Luanda, les ministres des Affaires étrangères de l’Angola, la RDC et du Rwanda, ont convenu du « maintien du dialogue politique entre les autorités de la République démocratique du Congo et de la République du Rwanda comme moyen de résolution de la crise politique entre les deux pays frères ».
Reagan Ndota