A Kishishe, dans la province du Nord-Kivu, au moins 131 civils dont 102 hommes, 7 femmes et 12 enfants ont été « exécutés arbitrairement » par les terroristes du M23, a révélé une enquête préliminaire de l’ONU.
Le mouvement terroriste soutenu par le Rwanda a aussi, selon la Monusco et le BCNUDH, violé 22 femmes et 5 jeunes filles. Le gouvernement congolais a laissé entendre que ces crimes ne seront pas impunis. La procédure judiciaire a été ouverte.
Dans sa réaction, le député national Juvenal Munubo a indiqué que ce massacre devrait pousser la communauté internationale à faire « une forte pression » sur le pays de Paul Kagame afin que le M23 se retire des zones occupées dans la partie orientale de la RDC.
« Le massacre de Kishishe en RDC devrait sonner le glas du M23. Il devrait conduire à une forte pression internationale sur le Rwanda pour que ce groupe terroriste dépose les armes,se retire de toutes les positions occupées et que l’Etat congolais y reprenne le contrôle », a déclaré l’élu de Walikale.
Horrifiée par le résultat de l’enquête préliminaire de l’ONU, la France a fait remarquer que ces actes posés par le M23 « ne peuvent rester impunis. Nous saluons la volonté des autorités congolaises de poursuivre leurs auteurs en justice ».
« La France condamne avec la plus grande fermeté ces exactions, et le non-respect par le M23 du cessez-le-feu décidé à Luanda le 23 novembre dernier, en présence de dirigeants congolais, rwandais, angolais, burundais et du facilitateur de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC). Elle prend note du communiqué du 6 décembre dans lequel le groupe armé se dit prêt à se retirer des territoires qu’il occupe. Nous l’appelons à le faire immédiatement et sans condition », a indiqué la cheffe de la diplomatie française.
Le pays de Macron a souligné en outre que « tout soutien extérieur au M23 doit cesser ». Le gouvernement congolais appelle aussi tous les groupes armés à cesser immédiatement les combats et à s’engager sans délai dans le processus de désarmement.
Reagan Ndota