L’Institut des Etats-Unis pour la paix (USIP) a réuni ce mardi 13 décembre 2022, en prélude du Sommet USA-Afrique, quelques dirigeants africains, afin de discuter notamment de l’importance des institutions multilatérales et des blocs régionaux dans les efforts visant à négocier la paix, à prévenir les conflits et à promouvoir la démocratie.
Cette rencontre à laquelle ont participé les présidents de la République démocratique du Congo, de la Zambie et la Somalie, le Premier ministre de la Côte d’Ivoire et le ministre des Affaires étrangères du Niger, entre dans le cadre de la mission de l’USIP qui consiste à « prévenir et résoudre les conflits violents internationaux, promouvoir la stabilité après les conflits et les transformations démocratiques et consolider la paix ».
Depuis le premier Sommet des dirigeants États-Unis-Afrique en 2014, l’USIP a aidé le gouvernement américain à convoquer et à dialoguer avec un public large et diversifié, y compris le corps diplomatique africain, les institutions de sécurité régionales, les organisations de la société civile, les institutions américaines axées sur l’Afrique.
Cela permet à l’Institut de fournir un forum de discussion sur les opportunités et les défis de l’Afrique, de soutenir les processus de paix et d’aider les artisans de la paix en première ligne, a expliqué l’USIP.
Pour soutenir le sommet de cette année, l’USIP s’engage directement avec les dirigeants et les organisations les plus importants pour faire progresser la sécurité nationale et les intérêts économiques des États-Unis dans une région d’importance géostratégique croissante.
L’Amérique, souligne l’USIP, a besoin de partenaires solides pour relever les défis croissants de ce siècle : changement climatique, migrations humaines, pandémies, révolutions technologiques et menaces à la démocratie.
Le Sommet des dirigeants États-Unis-Afrique mettra à l’épreuve la volonté des États-Unis de passer des déclarations visionnaires à un travail concret. L’étape clé, peu notée dans le débat public américain, est que les États-Unis investissent dans le propre plan de développement de l’Afrique pour le XXIe siècle, a laissé entendre un membre de cet institut créé par le Congrès américain.
Selon lui, ce sommet devrait renvoyer les Américains et les Africains chez eux avec des listes de « choses à faire » et un calendrier pour façonner les premiers projets communs dans le cadre de ce plan.
La nouvelle stratégie américaine de sécurité nationale reconnaît que l’évolution de l’Afrique sera un déterminant central de l’avenir mondial et américain au cours de ce siècle. La nouvelle stratégie américaine envers l’Afrique comprend que l’Afrique est susceptible de générer la majorité de toute la croissance démographique humaine d’ici 2050 pour former un quart de l’humanité et une main-d’œuvre plus jeune que le reste du monde.
Ainsi, les décideurs américains visent à construire un nouveau partenariat économique, politique et démocratique avec l’Afrique, conscients que la Chine, la Russie et d’autres États autoritaires y renforcent également leur influence.
Reagan Ndota