L’efficacité des casques bleus est remise en cause dans plusieurs pays où ils sont déployés, notamment en République démocratique du Congo. Après plus de 20 ans de présence, la Monusco n’a pas réussi à stabiliser l’Est de la RDC.
Lors de sa conférence de presse de fin d’année, le patron de l’ONU a indiqué que « nous assistons à une situation où nous avons des opérations de maintien de la paix là où il n’y a pas de paix à maintenir ».
Cette réalité, regrette Antonio Guterres, crée inévitablement une situation très difficile pour les casques bleus. « C’est très facile de manipuler les populations en disant, voilà, les casques bleus ne sont pas capables de détruire les organisations terroristes ou d’expulser les mouvements comme le M23, au Congo. Il ne faut pas créer des illusions. La situation actuelle n’est pas tenable à terme », a-t-il dit.
Activation des forces africaines robustes d’imposition de la paix
Au regard de cette situation, le secrétaire général de l’ONU soulève la nécessité de créer des mécanismes d’imposition de la paix.
« Il faut que la communauté internationale, et surtout que les grands bâilleurs de fonds comprennent que la sécurité de l’Afrique et la sécurité de nous tous, dépendent de la création de mécanismes d’imposition de la paix, avec des forces africaines robustes et avec un financement garanti, basé sur une décision du Conseil de sécurité, sous chapitre VII », a-t-il plaidé.
Dans sa mission, l’ONU à la responsabilité de prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter les menaces à la paix et de réprimer tout acte d’agression ou autre rupture de la paix, et réaliser par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l’ajustement ou le règlement de différends ou de situations, de caractère international, susceptibles de mener à une rupture de la paix.
Reagan Ndota