Le Conseil de sécurité de l’ONU a demandé instamment aux institutions financières internationales d’apporter d’urgence un soutien adéquat en faveur de la mise en œuvre rapide et effective du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration des ex-combattants remplissant les conditions requises.
Pour l’ONU, tout doit être fait sous la coordination du Programme de désarmement, de démobilisation, de relèvement communautaire et de stabilisation (P-DDRCS), au moyen d’initiatives locales spécialement conçues et adaptées au contexte, offrant des possibilités et des solutions économiques de remplacement durables.
Aussi, les membres du Conseil de sécurité appelle à veiller à ce que fassent partie intégrante de ces processus la lutte contre l’impunité des violations des droits humains, des atteintes à ces droits et des crimes internationaux, les initiatives de justice transitionnelle et la protection des droits des enfants.
Une demande a été formulée à tous les groupes armés congolais de participer sans condition au processus de Nairobi dirigé par la Communauté d’Afrique de l’Est pour rechercher des solutions politiques en vue du Programme de désarmement, de démobilisation, de relèvement communautaire et de stabilisation. Aux groupes armés étrangers, l’ONU a demandé de retourner dans leur pays d’origine.
Par ailleurs, le gouvernement congolais a été invité à prendre de nouvelles mesures, militaires et non militaires, pour lutter contre la menace que représentent les groupes armés, dans le respect du droit international, y compris du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme.
Le Conseil a, par la même occasion, condamné fermement tous les groupes armés opérant en République démocratique du Congo, notamment le M23, la Coopérative pour le développement du Congo, les Forces démocratiques alliées, les Forces démocratiques de libération du Rwanda, la Résistance pour un état de droit (RED Tabara), les groupes Maï-Maï et plusieurs autres groupes armés nationaux et étrangers.
Il a rappelé également que l’élimination de la menace posée par les groupes armés doit passer par une stratégie régionale intégrée et un engagement politique fort de la part du gouvernement congolais, de l’Union africaine, de la Communauté d’Afrique de l’Est, de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et de la Communauté de développement de l’Afrique australe.
Dans son nouveau mandat, la Monusco a été appelé à apporter un appui au désarmement, à la démobilisation, au rapatriement, à la réinstallation et à la réintégration des combattants étrangers non soupçonnés de crimes internationaux ou de violations des droits humains, et au retour de ces combattants et des personnes à leur charge à une vie civile pacifique dans leur pays d’origine ou dans un pays tiers d’accueil.
Reagan Ndota