Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires alerte sur l’aggravation de la situation « déjà précaire » de plus 1.6 millions de personnes déplacées dans la province du Nord-Kivu.
La violence et les affrontements armés sont restés les principales causes des besoins humanitaires, a indiqué OCHA-RDC dans son rapport du mois de juin.
« Plus de 1,6 millions de personnes sont en situation de déplacement, parmi elles, près de 12 000 femmes enceintes sont à risque d’accouchement en etant en déplacement; Près de 2,1 millions de personnes sont menacées par l’insécurité alimentaire notamment dans les territoires de Beni et Masisi; plus de 2 500 enfants de moins de 5 ans sont frappés de malnutrition aigue severe », a-t-il dit.
Depuis le début de l’année, OCHA-RDC révèle que 6 structures sanitaires ont été attaquées tandis que 275 écoles sont fermées en raison des violences. « Plus de 2,5 millions de personnes ont besoin d’assistance et protection, 1,7 millions sont ciblées », a-t-il souligné.
1 255 056 personnes déplacées internes au Sud-Kivu
Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires précise par ailleurs qu’ entre mars et avril 2022, les évaluations DTM ont permis de comptabiliser un total de 1 255 056 personnes déplacées internes (PDI) dans la province du Sud-Kivu, soit environ 14 % de la population totale d’après les statistiques de la Division provinciale de la santé (DPS) de 2021.
Ces statistiques se répartissent de la manière suivante: 1 223 227 PDIs dans la communauté d’accueil depuis les 36 derniers mois (comparé aux 1 022 826 PDIs arrivées au cours des 24 derniers mois) et 31 829 personnes au travers de 20 sites spontanés et centres collectifs identifiés dans le cadre de cet exercice.
OCHA-RDC fait remarquer que ceci est similaire au stock de 1 188 394 personnes en situation de déplacement lors de la dernière évaluation conduite pour le mois d’août 2021 et qui permet de relever qu’il y a eu environ 283 mille nouveaux déplacements.
La Rédaction