La République démocratique du Congo (RDC) a réagi à la position du président rwandais, qui a affirmé que le Rwanda ne continuera pas à supporter le « fardeau » des réfugiés congolais sur son territoire.
L’option levée par Paul Kagame est « inhumaine », répond le porte-parole du gouvernement congolais. Kigali, refusant de porter la responsabilité de la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC, a demandé notamment aux Nations unies de trouver les moyens pour délocaliser ailleurs les réfugiés congolais. Kinshasa, dans sa réaction, accuse les autorités rwandaises « de faire un chantage à la communauté internationale sur les vies humaines, en bafouant tous les textes légaux en la matière ».
« …Il y a ces réfugiés qui sont là-bas qui, malheureusement, sont instrumentalisés pour des fins politiques. C’est inhumain…il (Paul Kagame) a dévoilé ses vraies intentions, ça veut dire que pour lui, les droits humains n’ont aucune valeur, parce que vous ne pouvez pas vous permettre, entant que chef d’Etat, vous vous dites panafricaniste, de faire un chantage à la communauté internationale sur les vies humaines, en bafouant tous les textes légaux en la matière », a déclaré Patrick Muyaya mercredi devant la presse à Kinshasa.
A en croire le porte-parole du gouvernement de la RDC, « il y a plus des réfugiés rwandais au Congo que les réfugiés congolais au Rwanda ». Et cette question, souligne-t-il, « a fait l’objet des discussions entre les deux gouvernements à Luanda, en juillet dernier. Si vous regardez la feuille de route, il est prévu qu’on traite cette question des réfugiés dans une tripartite avec le HCR ».
« Il y a quelque chose qui ne fonctionne plus normalement autour du président Kagame », a constaté Muyaya, parce que, justifie-t-il, « il ne se passe plus un jour sans qu’il tienne des propos qui sont assez dangereux ».
Reagan Ndota