Dans son rapport, à mi-parcours, sur les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs dans la première aire opérationnelle, la coalition Lamuka a dressé un « bilan chaotique et désastreux ».
La plateforme politique dirigée par l’opposant Martin Fayulu a tiré cette conclusion à l’issue des missions d’observation diligentées dans les différents centres, « pour suivre et évaluer l’effectivité et l’efficacité des activités d’enrôlement sur le terrain ».
Devant la presse ce vendredi 13 janvier 2023, la coordination des opérations électorales de Lamuka, dit être en mesure de confirmer ce que le coordonnateur de la plateforme Fayulu avait affirmé le 22 décembre dernier au CEPAS: « l’enrôlement des électeurs par la CENI est la première étape de l’opérationnalisation de la fraude électorale ».
« Plusieurs anomalies et insuffisances ont été relevées, lesquelles démontrent le manque de préparation réelle et l’amateurisme caractérisé dans le processus d’organisation des élections », dénonce la plateforme de l’opposition qui cite notamment « plusieurs centres n’ont pas ouvert le 24 décembre 2022, date du début de cette opération, et beaucoup d’autres ne le sont toujours pas à la date d’aujourd’hui, surtout dans les milieux ruraux. Les observateurs disent que 50% des centres repris sur la liste de la CENI ne sont pas opérationnels et d’autres n’existent même pas; les agents commis aux opérations d’enrôlement sont généralement incompétents et peinent à utiliser les machines mises à leur disposition; les machines ne sont pas performantes. Plus de 30% de ces machines sont en panne et les techniciens de la CENI n’arrivent pas à les réparer ».
Au regard de ce constat « désastreux », Lamuka demande à la CENI de publier le nombre d’enrôlés par centre d’enrôlement et par province pour les 20 premiers jours et de dénoncer la société Miru Systems quí a livré les kits inadaptés.
Reagan Ndota